Corrigé de L’odyssée de Schackleton 3

 
L’odyssée de Shackleton (3e partie)

Après les cent-neuf jours de dérive, les hommes d’équipage se sont aperçus qu’ils s’approchaient de plus en plus de la côte antarctique. L’expectative que les matelots avaient vécue ces dernières semaines avait fini par porter ses fruits. Ils harnachèrent leurs quelque soixante chiens huskys pour lancer une expédition périlleuse, mais néanmoins inéluctable. La banquise, la neige, la glace et le blizzard se sont bien ri d’eux et les ont forcés à rebrousser chemin pour retrouver refuge auprès de leur épave, devenue un amas de bois. 
— Dictée Éric-Fournier


cent-neuf ou cent neuf :  

Pluriel.— Le nombre cent prend le pluriel si les deux conditions suivantes sont remplies en même temps :

1.Il y a plusieurs cents (trois-cents) ;

2.Cents n’est pas suivi d’un autre nombre à droite (trois-cents personnes).

Trait d’union.— Considérant que la présence de traits d’union seulement entre les nombres inférieurs à cent est difficilement justifiable, les rectifications de l’orthographe recommandent de lier désormais toutes les composantes d’un nombre complexe, que celles-ci soient ou non inférieures à cent, et même en présence d’un et.



aperçu : participe passé du verbe apercevoir.  Ici, apercevoir suit la règle d’accord du participe passé pronominal sans complément d’objet direct (COD). Lorsqu’un verbe pronominal n’a pas de complément d’objet direct (COD), l’accord de son participe passé dépend du rôle du pronom réfléchi qui l’accompagne (me, te, se, nous ou vous, représentant la même chose ou la même personne que le sujet). Si le pronom est sans fonction logique (on le dit alors essentiel), le participe passé s’accorde avec le sujet. Si le pronom joue le rôle de COI (il répond à la question À qui ? ou À quoi ?), le participe passé reste invariable. Ici, le pronom réfléchi est sans fonction logique  (apercevoir à qui ? : aucune réponse). Le participe passé s’accorde donc en genre et en nombre avec le sujet, les hommes d’équipage, masculin pluriel : se sont aperçus.


antarctique : adj. Ici, antarctique qualifie côte, féminin singulier. Lorsque le mot antarctique est employé comme adjectif, la lettre initiale prend une minuscule. Cependant, la majuscule est obligatoire sur la lettre initiale du nom propre, Antarctique.



expectative : n. f. Attente dans l’espoir.



vécue : participe passé du verbe vivre. Ici, vécue, participe passé conjugué avec avoir, s’accorde avec le complément d’objet direct (COD) expectative, car ce complément se trouve placé avant le participe passé (à sa gauche).

L’expectative que les matelots avaient vécue ces dernières semaines avait fini par porter ses fruits.

Les matelots avaient vécu quoi ? Que, mis pour l’expectative (féminin singulier), placé avant le participe passé (à sa gauche).




fini : participe passé du verbe finir. Ici, finir, participe passé conjugué avec avoir, n’a pas de complément d’objet direct (COD). Il reste donc invariable.


porter ses fruits : Cette expression s’emploie préférablement avec un déterminant : porter ses fruits ou porter des fruits. Son emploi sans déterminant (porter fruits) est critiqué.



harnachèrent : verbe harnacher à la 3e personne du pluriel, conjugué au passé simple de l’indicatif.

Harnacher : v. Mettre un harnais à. Le h initial de ce verbe est aspiré, et non muet. Il interdit par conséquent l’élision (je harnache).



quelque : adv. L’adverbe quelque s’utilise généralement pour modifier un nombre ; dans cet emploi, il signifie « environ », et est toujours invariable.



husky : n. m. Chien originaire de l’Arctique, assez gros, aux yeux pâles, et servant à tirer des traineaux. Pluriel rectifié : huskys.



inéluctable : adj. Contre quoi il ne sert à rien de lutter ; qui ne peut être éludé.


blizzard : En Amérique du Nord, vent glacial et très violent, accompagné de tempêtes de neige.



se sont bien ri d’eux : Le participe passé des verbes se plaire, se complaire, se déplaire et se rire est toujours invariable, peu importe le rôle du pronom complément.



forcés : participe passé du verbe forcer.  Ici, forcés suit la règle d’accord du participe passé employé avec avoir. Le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le complément d’objet direct (COD) si ce complément se trouve placé avant le participe passé (à sa gauche).

La banquise, la neige, la glace et le blizzard [...] les ont forcés à rebrousser chemin [...].

La banquise, la neige, la glace et le blizzard ont forcé qui ? Réponse : les (mis pour les hommes, masculin pluriel).




devenue : Un participe passé employé seul, c’est-à-dire non conjugué avec l’auxiliaire être ni avec l’auxiliaire avoir, s’accorde comme un simple adjectif avec le nom qu’il qualifie : épave, féminin singulier.



amas : n. m. Accumulation désordonnée, généralement successive, d’objets de toutes provenances. Ce nom s’écrit avec un s au singulier (un amas) et au pluriel (des amas).




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dimanche 29 juin 2008

 
 
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