Corrigé de L’odyssée de Schackleton 6

 
L’odyssée de Shackleton (6e partie)
Pour accomplir son fol itinéraire à travers les eaux casse-gueules des soixantièmes hurlants, Shackleton tria sur le volet cinq hommes vaillants, râblés et bâtis pour avironner sans fléchir. En attendant leur retour, les autres ne pouvaient que se ronger les sangs sur l’ile de l’Éléphant. Après quinze jours de navigation sur une mer bleu marine, le capitaine vit enfin la Géorgie du Sud. Ce ne furent pas les baleiniers qui firent écho à ses haros, mais les montagnes de l'archipel aux cimes maculées de neige éternelle. 
— Dictée Éric-Fournier


fol : adj. Pour préserver l’harmonie des sons d’une phrase, son euphonie, certains adjectifs changent de forme quand ils précèdent un nom masculin singulier commençant par une voyelle ou par un h muet. Cinq adjectifs ont une forme euphonique : beau, fou, mou, nouveau et vieux.

Ils deviennent respectivement bel, fol, mol, nouvel et vieil quand ils sont utilisés comme épithètes et qu’ils précèdent le nom auquel ils se rapportent. Ici, fol est masculin singulier car il se rapporte à itinéraire.



casse-gueules ou casse-gueule : adj. [Familier] Risqué, périlleux. Les préfixes, les prépositions, les adverbes ou les verbes qui entrent dans un mot composé restent invariables. Seuls les noms et les adjectifs qui composent ces mots sont susceptibles d’être accordés.



soixantièmes hurlants : Les vents dominants aux latitudes situées sous 40° sud peuvent souffler d’ouest en est autour du globe en étant à peine interrompus par les terres, donnant naissance aux « quarantièmes rugissants » et aux encore plus violents « cinquantièmes et soixantièmes hurlants ». Ces vents sont tellement dangereux que les navires qui naviguent vers l’est ont l’habitude de rester un peu au nord du 40e sud. Mais passer le cap Horn impose aux bateaux de pousser au-delà de 56° sud, donc loin dans la zone présentant les vents les plus violents. Ces vents sont accélérés au niveau du cap par un effet entonnoir créé par les Andes et la péninsule antarctique, qui obligent les vents à s’engouffrer dans le passage relativement étroit de Drake.


râblé : adj. Trapu et de forte carrure. Ici, râblés qualifie hommes, masculin pluriel.



avironner : v. [Québec] Faire avancer une embarcation en manœuvrant des avirons.


ile ou île : n. f. Étendue de terre ferme entourée d’eau de tous côtés. Graphie rectifiée : ile (sans accent circonflexe).



bleu marine : Quand on lui appose un adjectif ou un nom, l’adjectif de couleur reste toujours invariable ; dans ces emplois de l’adjectif, c’est le nom commun qui est en fait sous-entendu : d’un bleu marine.


Géorgie du Sud :

Sud.— La majuscule est requise quand le point cardinal fait partie d’un toponyme (nom géographique).

Géorgie du Sud.— n. pr. Ile britannique de l’Atlantique Sud située au sud-est des iles Falkland, dont elle constitue une dépendance.



écho : n. m. Répétition d’un son causée par la répercussion des ondes sonores sur un obstacle. Homophone de : écot. Écho est toujours au singulier dans l’expression faire écho.


haro : n. m. Cri d’appel au secours auquel ceux qui l’entendent doivent répondre. Élision : les formes élidées ou euphoniques sont interdites devant ce mot puisque son « h » initial est aspiré et non muet.


archipel : n. m. Groupement d’iles.


cime : n. f. Extrémité supérieure de forme pointue. Extrémité supérieure de forme pointue. Attention ! Ce nom s'écrit sans accent circonflexe, contrairement à abîme. Pour le retenir, on peut mémoriser la petite formule suivante : le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme. Ce qui signifie que le chapeau (l’accent circonflexe) n'est pas sur cime, mais seulement sur abîme. Cela dit, les rectifications de l’orthographe recommandent désormais d’écrire abîme sans accent circonflexe : abime.



maculées : participe passé du verbe maculer. Un participe passé employé seul, c’est-à-dire non conjugué avec l’auxiliaire être ni avec l’auxiliaire avoir, s’accorde comme un simple adjectif avec le nom qu’il qualifie : cimes, féminin pluriel.


neige éternelle ou neiges éternelles : n. f. Neige couvrant le sommet des hautes montagnes et qui ne fond jamais. Cette expression s’écrit au singulier ou au pluriel.



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dimanche 24 août 2008

 
 
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