Solitude d’une étoile 
Quand la nitescence du jour cède place à la magnificence de la nuit, je me prépare à assouvir les âmes esseulées. Les amoureux, quant à eux, s’enlacent sur de belles promesses, sous un ciel chargé de finesse. Je suis si seule en haut du firmament, on raconte que mon éclat perd de sa vigueur. Mes condisciples se meurent et je pleure, mais, comme le jour est éphémère, je dois me consoler et reprendre mon labeur. Je ne suis plus très belle et je sens vos regards filer sur la splendeur de mes consœurs. Je me remémore ma jeunesse et la dilection que vous me portiez. Je me donnais en spectacle et vous m’aimiez. Ce soir, je me sens seule. Vos yeux se tournent vers une autre lueur. Mon heure a sonné. Je ne figure plus dans vos constellations, je suis maintenant une poussière de matière sans nom.
— Dictée Éric-Fournier, Marilyne Giguère

Marilyne Giguère, finaliste du concours :