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Les quatre éléments : la terre
Depuis les années 70, nous célébrons le Jour de la terre. L’initiative n’est pas hippie, mais yankee. Qui l’eût cru? C’est un sénateur du Wisconsin qui a fait le pari d’organiser la première manifestation environnementale d'envergure sur le territoire étasunien. Depuis que nous la fêtons, tout va de mal en pis pour la belle bleue. Triste ironie.
— Dictée Éric-Fournier


quatre : déter. num. m. pl. Le déterminant numéral quatre est toujours invariable.


les années 70 : dans des expressions comme les années 90, on peut indiquer l'année en lettres ou en chiffres.

Exemples :

  1. •les années 20

  2. •les années trente

  3. •les années 1950

  4. •les années 2000

  5. •les années 1950-1960


Jour de la terre : dans une dénomination désignant un évènement ou une manifestation spécifique, on met une majuscule au nom de l’évènement (ici, Jour), et à l’adjectif qui le précède s’il y a lieu. On ne met pas de majuscule à l’adjectif qui suit ni au complément du nom (ici, de la terre).


hippie OU hippy : adj. Relatif aux hippies. Hippie : n. Dans les années soixante et soixante-dix, adepte de la non-violence et de la liberté totale qui refusait les valeurs de la société de consommation et prônait l’amour libre ainsi que la vie en communauté.


yankee : adj. Du nord-est des États-Unis. [Familier] Des États-Unis en général. Yankee s’écrit avec une majuscule quand il est employé comme nom (un Yankee), mais avec une minuscule quand il est, comme ici, adjectif (une initiative yankee).


eût cru : v. croire subjonctif plus-que-parfait, 3e personne du singulier (sujet : qui). Le subjonctif plus-que-parfait a ici une valeur de conditionnel passé : Qui l’aurait cru ? Attention : l’auxiliaire, conjugué au subjonctif imparfait, s’écrit avec un accent circonflexe (eût). L’absence d’accent circonflexe donnerait le passé antérieur.


Wisconsin : n. pr. m. État du nord des États-Unis, bordé par le lac Supérieur et l’État du Michigan (au nord), le lac Michigan (à l’est), l’Illinois (au sud) et l’Iowa et le Minnesota (à l’ouest).


étasunien : adj. Des États-Unis d’Amérique.

Dans les dictionnaires, le parcours du mot a été fluctuant depuis son premier signalement sous la forme étatsunien dans le Grand Larousse encyclopédique de 1961, mais il est aujourd’hui mentionné dans la plupart des dictionnaires usuels, y compris celui d’Antidote.

On relève plusieurs variantes graphiques : États-Unien, États-unien, Étatsunien, Étasunien, Étazunien, etc. Nous recommandons les formes États-Unien pour le nom et états-unien pour l’adjectif. Ces mots prennent régulièrement les marques du pluriel et du féminin : les États-Uniens, la culture états-unienne.

Ce mot États-Unien présente l’avantage de la clarté et de la précision, ce qui en fait un synonyme tout à fait acceptable d’Américain. Comme il est souvent employé dans des écrits peu favorables à l’endroit des États-Unis, certains pourraient le sentir comme revêtu, par association, d’un caractère péjoratif. D’autres lui reprochent surtout sa « laideur » graphique ou phonétique, mais cette impression peut s’expliquer en partie par la rareté de ce mot qui bouscule des habitudes.

Quant à lui, le mot Américain, aussi mal choisi soit-il, a pour lui le poids de l’histoire, de la tradition, de l’usage très fortement majoritaire.

Dans le cas de l’emploi adjectival, on peut parfois contourner le problème en utilisant simplement la locution des États-Unis. Par exemple, à côté des termes dollar canadien et dollar australien, c’est le terme dollar des États-Unis, plutôt que dollar américain ou dollar états-unien, qui est recommandé par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) pour désigner la devise en usage chez l’oncle Sam.


de mal en pis : adv. De pis en pis; de plus en plus mal. Le pis : [Soutenu] la pire chose.

Même s’il y a pire dans la vie, savoir distinguer le pis du pire n’est pas chose aisée. Les mots pis et pire viennent tous deux du latin pejor (« plus mauvais ») et possèdent essentiellement le même sens, mais ils ne sont pas interchangeables ou utilisables dans tous les contextes.

Quelques locutions figées avec pis

La forme pis garde sa vigueur et reste de rigueur dans un petit nombre de locutions figées consacrées par l’usage.

  1. •tant pis : c’est dommage

  2. •de mal en pis (ou de pis en pis) : de plus en plus mal

  3. •au pis aller : dans l’hypothèse la plus défavorable

  4. •un pis-aller : une solution de remplacement

  5. •qui pis est : ce qui est encore plus désagréable

  6. •dire pis que pendre de qqn : dire le plus grand mal de qqn

Dans ces locutions toutes faites, il n’est pas permis de remplacer pis par pire. On se gardera en particulier de dire *au pire aller ou *un pire-aller.



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dimanche 3 octobre 2010

 
 
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