Voici une dictée composée par Valérie Bélanger. Ce texte comporte 21 pièges variés.
Accro Stiche
Anna, arrogant nectar nourrissant mon appendice cardiaque, je t’aime. Néanmoins, je te hais. Tout est ta faute, tout t’est imputable. Tu m’as poussé dans les affres les plus cruelles qu’un esprit aussi pur que le tien puisse imaginer : tu m’as rendu dépendant. Tu l’as fait, je suis intoxiqué, intoxiqué à toi. Diantre! Je sens que ça commence; j’ai des sueurs froides, ma tête tourne, je flageole : c’est la pléthore de symptômes qui annonce l’état de manque.
Au secours! SOS! J’ai mal. Atrocement, affreusement mal. Ma dernière dose est lointaine, lointaine comme le Yéti au haut de l’Himalaya. C’est toi, le Yéti, monstrueux, horrible, grand-guignolesque. Abominable Anna des arctiques massifs blancs de mon cœur.
nourrissant : v. nourrir au participe présent. Attention : nourrir s’écrit avec un double r. On hésite souvent entre un ou deux r pour les verbes nourrir et mourir. Petite astuce : on meurt une seule fois (= un seul r), alors qu’on se nourrit plusieurs fois (= deux r).
appendice : n. f. [Anatomie] Prolongement plus ou moins accessoire d’une structure, d’un organe.
Néanmoins : adv. S’emploie pour introduire une opposition, une atténuation; cependant, toutefois.
hais : v. haïr au présent de l’indicatif, 1re personne du singulier (sujet : je). Détester. Attention : on ne met pas de tréma aux trois personnes du singulier du présent de l’indicatif (je hais, tu hais, il hait). On prononce « è ».
t’est : pron. pers. te (élidé) suivi du verbe être au présent de l’indicatif, 3e personne du singulier (sujet : tout).
poussé : part. passé du verbe pousser au masculin singulier. Le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le complément direct (CD) si ce dernier se situe à gauche du verbe. Ici, le CD est le pronom personnel m’, à gauche, mis pour le narrateur (masculin singulier).
affres : n. f. pl. [Soutenu] Tourment, angoisse. À noter : affres est toujours pluriel.
cruelles : adj. cruel au féminin pluriel (s’accorde avec affres). Qui cause une souffrance morale ou physique.
rendu : part. passé du v. rendre au masculin singulier. Le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le complément direct (CD) si ce dernier se situe à gauche du verbe. Ici, le CD est le pronom personnel m’, à gauche, mis pour le narrateur (masculin singulier).
as : v. avoir au présent de l’indicatif, 2e personne du singulier (sujet : tu). As est l’auxiliaire du verbe faire.
Diantre : interj. Juron inoffensif remplaçant diable.
flageole : v. flageoler au présent de l’indicatif,1re personne du singulier (sujet : je). Avoir les jambes tremblantes, chanceler.
pléthore : n. f. Abondance, excès de quelque chose.
symptômes : n. m. symptôme au pluriel. Ce qui présage quelque chose. Le nom symptôme s’écrit avec un accent circonflexe, mais l’adjectif symptomatique n’en prend pas.
annonce OU annoncent : v. annoncer au présent de l’indicatif, 3e personne du singulier (sujet : la pléthore des symptômes). Laisser présager, être le signe ou l’indice de. Le singulier et le pluriel sont acceptables, selon que le pronom relatif qui réfère au groupe nominal singulier entier (la pléthore de symptômes annonce…) ou seulement au complément pluriel (les symptômes annoncent…).
SOS OU S.O.S. : n. m. Sigle de signal de détresse (en anglais).
affreusement : adv. Extrêmement, à un haut degré.
Yéti : n. pr. m. s. Animal humanoïde hypothétique de l’Himalaya, appelé aussi abominable homme des neiges. Note : yéti est aussi un nom commun, qu’on peut écrire yéti ou yeti, et dont la flexion, au pluriel, est yétis.
Himalaya : n. pr. m. s. La plus haute chaine de montagnes du monde, qui s’étend sur le Pakistan, l’Inde, la Chine, le Népal et le Bhoutan, et culmine au mont Everest (8 846 m)
grand-guignolesque : adj. (s’accorde avec Yéti). Horrible et bizarre.
arctiques : adj. arctique au masculin pluriel (s’accorde avec massifs). Du pôle Nord, des régions près du pôle Nord.