Voici le texte de la première édition de la Grande Dictée Éric-Fournier, rédigé par Maxime Trudeau.
Premier paragraphe:
Deuxième paragraphe:
Troisième paragraphe:
Quatrième paragraphe:
Cinquième paragraphe:
Sixième paragraphe:
La flemme
Le matin a beau piailler, Dorothée s’incruste dans son lit, engourdie par l’enchantement de l’indolence. La fenêtre filtre des éclisses de clarté. La chambre, assombrie par un camaïeu de gris, est sertie d’éclats saphir. Toutefois, les paupières de la dormeuse restent inflexibles. Flottant entre limbes et réalité, Dorothée repousse l’imminence du réveil. Son abyssin tente par la ruse de la tirer de son confort. Il ronronne au creux de son oreille ou accable ses joues de sa langue râpeuse. Rien n’y fait. L’animal, esseulé, se réfugie derrière le rideau, là où le spectacle est déjà commencé.
L’ostentation
Dorothée cultive les extravagances anecdotiques. De son enfance à aujourd’hui, l’idée du verre à moitié plein ne lui est jamais passée par l’esprit. Les débordements intarissables sont plutôt sa tasse de thé. Lors de ses anniversaires de fillette, elle estimait, à quelques zéros près, le nombre de cadeaux qui l’attendait, soit quelque cinq-cent-millions. Pendant son adolescence, elle collectionnait les porte-bonheurs. La moitié d’entre eux n’avait d’autres utilités que celle d’attirer l’attention. Elle exhibait la seconde dans le plus hétéroclite des albums photo. À présent, Dorothée, tout éclectique qu’elle soit, s’arrache secrètement le regard des autres. N’est-ce pas une façon bien singulière d’usurper le droit divin d’ubiquité ?
La chrysalide
Dorothée s’enorgueillit des soirées mondaines dans lesquelles le Tout-Montréal s’invite. Ce soir, la préparation sera soignée, voire exquise. Dans son bain aromatisé, elle nettoiera et exfoliera prestement sa peau au gant de crin. Elle réhydratera les tissus de son épiderme avec une crème parfumée à la lavande. Elle s’engouffrera par la suite dans une épaisse robe de chambre. Les motifs oblongs lui confèreront déjà la prestance d’une icône sise sur son piédestal. Puis Dorothée se peindra un nouveau visage : paupières mordorées, lèvres carmin, joues saupoudrées de particules capucine. Parfumée de pied en cap, elle glissera dans une chasuble souple, bleu marine, dont l’échancrure sera un attrait aux tentations, un guet-apens pour gentilshommes. Dorothée enjolivera sa gorge d’un suivez-moi-jeune-homme en pou-de-soie tout à fait seyant. Enfin, elle enfilera ses escarpins, revêtira son poncho de cachemire et saisira son manchon dans lequel elle trainera ses armes de séduction massive.
La bombance
Dorothée, épicurienne, fréquente le luxe pour fins palais. De l’apéritif jusqu’au moment du dessert, elle raffole de l’élégance des vins rubiconds, ou des blancs frais, dont elle convoite solennellement la robe et le bouquet. Elle s’emballe devant des plats de viande rouge mijotés ou relevés à l’échalote. Elle se pâme pour les crosses de fougère bien assaisonnées, se meurt pour la justesse douce-amère des endives. Elle résiste mal aux abats marinés et aux pâtes finement apprêtées. Le gingembre, le curry, le safran sont ses épices préférées. Elle salive devant une entrée de pleurotes grillés, gratinés de bleu danois. Les tables bien dressées la déstabilisent : la vaisselle immaculée, la courbe phylactère des verres et des carafes ainsi que les petits contenants à condiments bien pensés, Dorothée s’en délecte comme de ses péchés gourmands.
La bacchanale
Dorothée est une amante éperdue. Elle ne croit qu’à l’effervescence du romantisme romanesque, celui qui, quelquefois, pourfend l’âme, assaille les entrailles, tel le sabre volontaire du harakiri. Elle cultive la concupiscence comme d’autres s’astreignent à l’abstinence. Libertine libidineuse, elle charge la gent masculine comme une vague tempétueuse esbroufant le roc rebelle. L’obscurité fébrile et racoleuse la conduit, en dehors des conventions professionnelles, vers les truands misogynes. Elle vainc leur terrorisme puéril en écorchant de mouvements arqués, de spasmes ondulatoires, de sensations aigües l’érection de leur hégémonie où s’ébrouent les sens et bout le sang. Personne ne connait Dorothée sous cet angle obtus, anxiogène, qui rompt le rythme de sa légèreté. Quand le crépuscule déverse la nuit, Dorothée devient une chimère des plus fertiles en réminiscences de toutes sortes : de nouveaux alcools corsés fomentent un putsch contre l’éternelle exclusivité.
La pléthore
La jubilation de Dorothée est sans mesure lorsqu’elle pose le pied là où l’aventure l’a poussée. Elle a craqué pour la sensualité féroce des tangos argentins, s’est laissé magnétiser par l’étrange pouvoir des vestiges péruviens et s’est mêlée à l’effervescence intarissable et festive du carnaval de Rio. Sur le vieux continent, Dorothée s’est branchée au style indéfectible des Berlinois en s’humectant le gosier de bières allemandes servies dans des chopes démesurées. Puis elle a connu les aléas d’un amour sans lendemain dans une gondole vénitienne et s’est rappelé les gladiateurs virils, sanguinaires et sans remords en visitant le Colisée de Rome. Elle s’est vue défaillir en marchant d’un pas lourd dans les empreintes polonaises de l’holocauste. Dorothée a aussi apprivoisé l’austérité grise de Londres, a été transportée par le Requiem de Mozart à Vienne et a appris un catalan approximatif lors des nuits déjantées qu’elle a passées à Barcelone. L’excès est sa carte de visite.
— Maxime Trudeau, Dictée Éric-Fournier
flemme : [Familier] Fainéantise, grande paresse, goût pour l’oisiveté.
a beau piailler : Avoir beau (+ inf.) : faire ou tenter en vain.
Vous aurez beau le nier, nous détenons des preuves solides de votre délit. Il a beau essayer, il n’arrive pas à déverrouiller la porte.
engourdie : Un participe passé employé seul, c’est-à-dire non conjugué avec l’auxiliaire être ni avec l’auxiliaire avoir, s’accorde comme un simple adjectif avec le nom qu’il qualifie : Dorothée, féminin singulier. 
indolence : État d’une personne nonchalante, qui agit avec mollesse, qui évite les efforts.
éclisses : Lames de bois obtenues par fendage, employées entre autres dans la fabrication d’objets coniques, récipients, tamis, caisses de résonance de tambours, etc.
camaïeu : Œuvre peinte ou gravée qui n’utilise que les diverses nuances d’une même couleur. (m.s. camaïeu; m. pl. camaïeux OU camaïeus) 
sertie : Un participe passé employé seul, c’est-à-dire non conjugué avec l’auxiliaire être ni avec l’auxiliaire avoir, s’accorde comme un simple adjectif avec le nom qu’il qualifie : chambre, féminin singulier. 
saphir : Quand un nom commun est utilisé comme adjectif de couleur, celui-ci reste invariable ; dans cet emploi du nom commun, le nom couleur est généralement sous-entendu.
limbes : Les limbes : dans la religion catholique, lieu où séjournaient les âmes des justes avant la venue du Christ et où séjournent les enfants morts sans baptême.
imminence: Caractère de ce qui est imminent, sur le point de se produire. Paronyme de : éminence (« élévation, saillie ou titre honorifique ») ou immanence (« fait d’exister par soi-même »).
abyssin : Chat abyssin ou abyssin : chat à la tête triangulaire, aux grandes oreilles pointues, au corps svelte et au pelage fauve.
esseulé : Qui est laissé seul. Un participe passé employé seul, c’est-à-dire non conjugué avec l’auxiliaire être ni avec l’auxiliaire avoir, s’accorde comme un simple adjectif avec le nom qu’il qualifie : animal, masculin singulier.
ostentation : Étalage indiscret ou excessif d’un avantage, d’une qualité.
est : Ne pas confondre, sur le plan phonétique, avec le subjonctif présent du verbe avoir, ait.
passée : Un participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet, ici idée, féminin singulier.
attendait OU attendaient : Le verbe reçoit l’accord du nom sur lequel on veut insister, soit le nom collectif nombre, soit le nom pluriel cadeaux. 
quelques zéros : Le déterminant indéfini quelque s’emploie le plus souvent au pluriel; il signifie « un certain nombre de… ». Employé comme nom, zéro s’écrit avec un s au pluriel.
quelque cinq-cent-millions : L’adverbe quelque s’utilise généralement pour modifier un nombre ; dans cet emploi, il signifie « environ » et est toujours invariable.
Cette robe lui a couté quelque trois-cents dollars.
Quelque deux-mille curieux attendaient la sortie de l’acteur.
cinq-cent-millions OU cinq cents millions : Les rectifications orthographiques recommandent le trait d’union entre toutes les composantes d’un nombre complexe. La même règle s’applique si le nombre contient le mot million, qui perd son statut de nom commun. Ainsi, puisque million fait partie intégrante du nombre, l’accord de cent n’a plus lieu d’être. Selon l’orthographe traditionnelle, on met des traits d’union seulement entre les chiffres plus petits que cent, et cents prend la marque du pluriel, puisqu’il est multiplié et non suivi d’un autre nombre, millions étant un nom.
les porte-bonheurs OU les porte-bonheur : La partie verbale d’un nom composé est toujours invariable. Selon les rectifications orthographiques, les noms composés, avec trait d’union, formés à l’origine soit d’une forme verbale et d’un nom, soit d’une préposition et d’un nom, parce qu’ils sont perçus comme des mots simples, prennent la marque du pluriel au second élément, seulement et toujours lorsqu’ils sont au pluriel. Traditionnellement, un nom composé qui fait référence à un concept qui ne se compte pas est invariable au pluriel. 
avait OU avaient: Avec un sujet collectif accompagné d’un complément pluriel, le verbe s’accorde soit au singulier avec le nom collectif, soit au pluriel avec le complément, selon qu’on veut insister sur le nombre (la moitié) ou sur les agents de l’action (eux).
tout : L’adverbe tout signifie « totalement » ou « très », et est généralement invariable. Il s’accorde cependant (pour des raisons de prononciation) quand il précède un mot féminin commençant par une consonne ou par un h aspiré. Ici, tout reste invariable puisque éclectique ne commence ni par une consonne ni par un h aspiré.
Son poupon a de tout petits pieds.
Petits est masculin : tout reste invariable.
Tout émue, la mère regarde tendrement son enfant.
Émue est féminin, mais il commence par une voyelle : tout reste invariable.
Une toute nouvelle vie s’ouvre devant elle.
Nouvelle est féminin et commence par une consonne : tout s’accorde.
Toutes haletantes mais tout heureuses, Marie et Julie ont couru m’apprendre la grande nouvelle.
Haletantes, qui suit le premier tout, est féminin et commence par un h aspiré: tout s’accorde. Heureuses, qui suit le deuxième tout, est féminin, mais commence par un h muet : tout reste invariable.
Elle est tout aussi belle.
Tout est ici invariable, car il ne précède pas un mot féminin, mais plutôt un adverbe : aussi.
Notez que l’adverbe tout n’a que trois formes possibles :
◆ Forme neutre : tout
◆ Féminin singulier : toute
◆ Féminin pluriel : toutes
éclectique : Qui ne se consacre pas qu’à une seule sorte d’objets, n’affectionne pas qu’un type d’objets; dont les goûts ne sont pas exclusifs.
ubiquité : [Didactique] [RELIGION] Attribut de Dieu, présent partout dans un même instant. ◆ [Courant] Faculté, possibilité d’être présent en plusieurs lieux à la fois.
chrysalide : Nymphe des lépidoptères, qui vit généralement dans un cocon, dans un état transitoire entre le stade de la chenille et celui du papillon. ◆ [Figuré] État de ce qui n’a pas pris son essor, n’a pas atteint son plein épanouissement. 
le Tout-Montréal : Quand tout précède un nom de ville, on l’écrit toujours au masculin singulier.
Cette règle prévaut même si un nom de ville peut souvent être employé au féminin, et même si le nom de la ville contient un déterminant féminin. Ces expressions, qui font le plus souvent référence à la population d’une ville, peuvent aussi désigner la ville elle-même.
Un vent de liberté souffla quelques jours sur tout Prague.
Le Tout-Montréal a chaleureusement accueilli les nouveaux visiteurs.
Le mois dernier, tout La Havane cuisait sous un soleil de plomb.
On aperçoit tout Bombay derrière le mince voile de la brume matinale.
Quand ces expressions sont précédées de le pour désigner l’élite sociale de la ville en question, tout se joint au nom de la ville avec un trait d’union et on l’écrit le plus souvent avec une majuscule, créant ainsi un nom composé.
Le Tout-Paris assistait à la première exposition de cette jeune artiste.
Juliette se targue de fréquenter le Tout-New York artistique.
L’annonce de cette nouvelle avait mis le Tout-Rome sur le qui-vive.
invite : Invite reçoit l’accord du noyau du groupe nominal sujet (GNs), Tout-Montréal, 3e personne du singulier.
voire : La conjonction voire signifie « et même ».
nettoiera, exfoliera : Verbes en –er, qui conservent le e au futur simple, même si ce dernier est muet.
oblongs : Qui sont plus longs que larges, ovales, allongés. 
confèreront OU conféreront : Conjugaison rectifiée : au futur et au conditionnel, é devient è.
prestance : Maintien fier, élégant, imposant.
sise : [DROIT] ou [Soutenu] Située. Ma résidence était sise à Fontainebleau. 
piédestal : Support assez élevé qui forme le socle d’une statue, d’une colonne, d’un élément décoratif. (m. pl. piédestaux) 
mordorées : [Rare] Auxquelles on a donné une teinte brune et des reflets dorés. 
carmin : adj. De couleur rouge vif. Cet adjectif de couleur dérivé d’un nom est invariable au pluriel. 
capucine : adj. Qui a la couleur orangée de la capucine (plante ornementale originaire d’Amérique du Sud). Cet adjectif de couleur dérivé d’un nom est invariable au pluriel. 
de pied en cap : loc. adv. Tout le corps de la personne étant concerné par l’action en question. 
chasuble : n. f. Vêtement sacerdotal en forme de manteau sans manches, porté par le prêtre qui célèbre la messe.
bleu marine : Bleu très foncé. Cet adjectif de couleur avec un nom apposé est toujours invariable et s’écrit sans trait d’union. L’expression bleu marin pour référer à la même couleur est un québécisme. 
échancrure : Découpure, partie qui est échancrée, creusée au bord.
guet-apens : Embuscade dressée contre qqn pour exercer sur lui des actes de violence. (m. s. guet-apens, m. pl. guets-apens)
gentilshommes : Hommes qui font preuve de distinction, de noblesse dans leur conduite. (m. s. gentilhomme, m. pl. gentilshommes)
suivez-moi-jeune-homme : [Familier] Chacune des parties d’un ruban de chapeau de femme qui tombent sur la nuque. (m. s. suivez-moi-jeune-homme, m. pl. suivez-moi-jeune-homme)
pou-de-soie OU pou de soie OU poult-de-soie OU pout-de-soie : Étoffe de soie sans lustre et à gros grain. Au pluriel : des poux-de-soie, des poux de soie, des poults-de-soie ou des pouts-de-soie.
escarpins : Chaussures élégantes à mince semelle, généralement munies d’un talon, qui laissent la partie supérieure du pied découverte. 
cachemire : Tissu fait de laine et de poil de chèvre du Cachemire ou du Tibet. ◆ Vêtement fait avec ce tissu, à motifs de feuilles stylisées. 
trainera OU traînera : Graphie rectifiée : trainer (sans accent circonflexe).
bombance : Festin.
épicurienne : [Courant] Qui ne songe qu’au plaisir des sens.
fins : Cet adjectif reçoit l’accord du nom palais, masculin pluriel. 
rubiconds : Se dit d’un visage rouge. Rubiconds reçoit son accord du nom vins, masculin pluriel.
rouge : Rouge reçoit l’accord du nom viande, féminin singulier. 
mijotés et relevés : Mijotés et relevés reçoivent l’accord du nom plats, masculin pluriel. 
douce-amère : Adjectif composé de deux adjectifs. Ils reçoivent l’accord du nom justesse, féminin singulier. 
grillés et gratinés : Participes passés employés seuls. Ils reçoivent l’accord du nom pleurotes, masculin pluriel. 
bleu danois : Le gentilé (nom d’habitant) danois, utilisé comme adjectif, prend la minuscule. Nous hébergeons une étudiante londonienne.
phylactère : Espace délimité par une courbe fermée et contenant les paroles ou les pensées d’un personnage de bande dessinée.
bacchanale : [Vieilli] [Soutenu] Fête qui se transforme en débauche tapageuse, en orgie. 
quelquefois : Les expressions quelquefois (en un mot) et quelques fois (en deux mots) ont un sens très proche, puisqu’elles dénotent toutes les deux l’idée de répétition d’un évènement. Pour les différencier, on doit se demander si on veut insister ou non sur l’idée de nombre.
On choisit quelques fois, en deux mots, quand on veut mettre l’accent sur le nombre de fois, sur sa quantité. Le nombre de fois est indéterminé (ce qui est le propre de quelques), mais on insiste tout de même sur un nombre assez petit de fois.
Quelquefois, en un mot, signifie « parfois », « de temps en temps », « à l’occasion ». L’idée de répétition est présente, mais sans insistance sur le nombre. De ce point de vue, on pourrait dire que quelquefois est plus vague.
pourfend : Verbe en –dre, reçoit l’accord de qui (celui), 3e personne du singulier, terminaison -d, au présent de l’indicatif.
tel le sabre : Tel s’accorde ici en genre et en nombre avec le nom qui le suit. Dans cette construction elliptique, le verbe être est sous-entendu, et tel est en fait l’attribut du nom qui le suit. Elle assaille les entrailles, tel le sabre volontaire du harakiri. Une phrase de ce type doit être interprétée de la façon suivante : « Elle assaille les entrailles, et le sabre est tel (« ainsi ») ; c’est-à-dire qu’un sabre, lui aussi, assaille les entrailles. » 
harakiri OU hara-kiri: Au Japon, mode de suicide honorable qui consiste à s’ouvrir le ventre. Graphie rectifiée : harakiri (sans trait d’union). Élision : les formes élidées ou euphoniques sont interdites devant ce mot puisque son h initial est aspiré et non muet : le harakiri (et non : * l’harkiri).
concupiscence : Désir sexuel ardent.
libertine : Personne dont les mœurs sont dissolues.
libidineuse : [Soutenu] ou [Par plaisanterie] Qui recherche les plaisirs sexuels. ◆ [Par extension] Lubrique, vicieux.
gent : [Vieilli] [Soutenu] Nation, race; espèce. Paronyme de : gens ou jante. 
esbroufant : Participe présent du verbe esbroufer, avec un seul f. [Familier] Chercher à impressionner par des fanfaronnades.
rebelle : Qui refuse de reconnaitre l’autorité en place et se révolte contre elle. (m. s. rebelle, f. s. rebelle)
misogynes : Qui détestent les femmes.
vainc : Verbe en –cre, reçoit l’accord du GN sujet Elle, 3e personne du singulier, terminaison -c au présent de l’indicatif.
puéril : Qui dénote le comportement immature de l’enfant. Cet adjectif ne prend pas de –e au masculin. 
aigües OU aiguës : Tréma sur le u, selon les rectifications orthographiques, pour bien montrer que la lettre u se prononce dans ce mot. Traditionnellement, le tréma apparait sur le e. Adjectif qui reçoit l’accord du nom sensations, fém. plur.
hégémonie : Suprématie politique ou militaire.
bout : Verbe bouillir, qui reçoit l’accord du GN sujet sang, placé à droite, 3e personne du singulier. 
connait OU connaît : Sans accent circonflexe, selon les rectifications orthographiques. 
anxiogène : [PSYCHOLOGIE] Qui rend anxieux.
chimère : La Chimère : [MYTHOLOGIE GRECQUE] monstre fabuleux à tête et poitrail de lion, à ventre de chèvre et à queue de dragon. ◆ [Par extension] Animal fabuleux de formes diverses.
réminiscences : [PSYCHOLOGIE] Rappel à la mémoire d’une image qui n’est pas reconnue comme souvenir.
putsch : Coup d’État ou soulèvement organisé par un groupe politique armé en vue de prendre le pouvoir.
pléthore : Abondance, excès de qqch. 
a poussée : Participe passé employé avec avoir. Il reçoit l’accord du complément direct (CD) l’, mis pour Dorothée, féminin singulier, placé devant le verbe.
argentins : Le gentilé (nom d’habitant) utilisé comme adjectif (tangos argentins) prend la minuscule.
a craqué : Participe passé employé avec l’auxiliaire avoir. Il reste invariable, car il n’y a aucun CD. Craquer est de registre familier dans l’expression craquer pour…, qui signifie « tomber sous le charme de… »
s’est laissé : Les rectifications orthographiques recommandent que le participe passé laissé suivi d’un infinitif reste toujours invariable (sur le modèle du participe passé fait suivi d’un infinitif, également toujours invariable). Traditionnellement, on applique le raisonnement suivant : le participe passé du verbe pronominal est invariable, car le CD s’, qui fait référence au pronom elle, complète le verbe à l’infinitif magnétiser et non le participe passé (a laissé magnétiser elle-même).
péruviens : Le gentilé utilisé comme adjectif (vestiges péruviens) prend la minuscule.
s’est mêlée : Le participe passé du verbe occasionnellement pronominal reçoit l’accord du CD s’, qui reprend le pronom elle, placé devant le verbe (a mêlé elle-même).
Berlinois : Quand il est employé comme nom et désigne une personne, le gentilé prend la majuscule.
allemandes : Le gentilé utilisé comme adjectif (bières allemandes) prend la minuscule.
démesurées : Participe passé employé seul. Il reçoit l’accord du nom chopes, féminin pluriel. 
vénitienne : Le gentilé utilisé comme adjectif (gondole vénitienne) prend la minuscule.
s’est rappelé : Le participe passé du verbe occasionnellement pronominal reste invariable, car le CD les gladiateurs virils… est placé après. Ici, le pronom réfléchi s’ remplit la fonction de complément indirect (a rappelé à elle-même les gladiateurs virils). 
remords : Sentiment douloureux causé par la conscience d’avoir mal agi. (m. s. remords, m. pl. remords)
Colisée : Grand amphithéâtre construit au début de l’ère chrétienne à Rome, aujourd’hui en ruines. (n.m.)
polonaises : Le gentilé utilisé comme adjectif (empreintes polonaises) prend la minuscule.
holocauste OU Holocauste: [HISTOIRE] La Shoah, le génocide des Juifs par les nazis.
a apprivoisé : Le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le complément direct si ce complément se trouve placé avant le participe passé (à sa gauche).
S’il n’y a pas de complément direct (CD), ou s’il est situé après (à droite), ce qui est le cas ici (a apprivoisé l’austérité grise de Londres), le participe passé reste invariable.
catalan : Quand il est employé comme nom et désigne, au masculin singulier, une langue, le gentilé prend la minuscule. Quand le même nom désigne une personne, il prend la majuscule. Exemple : Les Catalans parlent le catalan. 
Requiem de Mozart : On met la majuscule au titre d’une œuvre artistique.