Voici une dictée composée par Eve Gladu, monitrice en français écrit au CARÉ.
Ce texte comporte 26 pièges variés.
Québec
Québec, capitale d’une province souvent, dans le cœur de certains, considérée comme pays. En ton centre, le Vieux-Québec, pullule une pléthore de gens, Québécois comme touristes, voulant te découvrir dans tes moindres détails. Tes plaines et ton château nous rappellent les batailles ardues que nos ancêtres ont menées pour être maitres sur leurs terres. Ta Grande Allée, l’été, s’offre à nous comme un paradis de la détente et de la gastronomie. Des terrasses à perte de vue, toutes plus invitantes les unes que les autres, proposent, pour les voyageurs affamés, des mets diversifiés et une multitude de boissons rafraichissantes.
Québec : n. pr. Capitale de la province de Québec, troisième port en importance du pays, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, au confluent de la rivière Saint-Charles.
certains : pron. indéf. masculin pluriel. Le pronom certains renvoie à un ensemble pluriel de personnes ou de choses. Il s’écrit donc toujours avec un s.
considérée : part. passé du verbe considérer employé comme adjectif, au féminin singulier (s’accorde avec province).
Vieux-Québec : n. pr. Ancienne partie de la ville de Québec, située à l’extrémité d’une pointe s’avançant dans le fleuve Saint-Laurent.
pullule OU pullulent : v. pulluler à l’indicatif présent, 3e personne du singulier (sujet : une pléthore de gens). Être en grand nombre; fourmiller. Le singulier et le pluriel sont acceptables, selon que le noyau du sujet soit le nom pléthore, qui renvoie au groupe nominal entier (la pléthore de gens), ou le nom gens, noyau du complément pluriel de gens.
pléthore : n. f. Abondance, excès de quelque chose.
Québécois : n. Québécois au masculin pluriel. Personne qui est née ou qui habite au Québec ou personne qui est née ou qui habite dans la ville de Québec. Le gentilé (nom ethnique) s’écrit avec une majuscule quand on l’emploie comme nom pour désigner des personnes.
détails : n. m. détail au pluriel. Élément particulier au sein d’un ensemble, souvent considéré comme secondaire. À ne pas confondre avec la forme conjuguée détaille, du verbe détailler (« expliciter », « énumérer », « vendre au détail »).
plaines : n. f. plaine au pluriel. Étendue plate ou faiblement ondulée, généralement assez vaste. À ne pas confondre avec l’adjectif homophone pleine (féminin de plein, « rempli »).
château : n. m. Résidence royale ou seigneuriale, généralement située à la campagne. Attention : ce nom s’écrit avec un accent circonflexe.
rappellent : v. rappeler à l’indicatif présent, 3e personne du pluriel (sujet : Tes plaines et ton château). Faire revenir à la mémoire, à l’esprit. Ici, le verbe rappellent a un sujet coordonné. L’accord se fait donc nécessairement au pluriel. À noter que le verbe rappeler, tout comme appeler, s’écrit toujours avec deux p. De plus, on doit doubler le l devant un e muet. Truc : si le e devant la lettre l se prononce e (comme dans je), le verbe s’écrit avec un seul l, mais s’il se prononce è (comme dans crème), le verbe s’écrit avec deux l.
ardues : adj. ardu au féminin pluriel (s’accorde avec batailles). Difficile, pénible.
ancêtres : n. ancêtre au masculin pluriel. Générations ayant vécu avant nous. Attention : ce nom s’écrit avec un accent circonflexe.
menées : part. passé du verbe mener au féminin pluriel. Conduire quelqu’un, un groupe sous son commandement. Le participe passé conjugué avec avoir s’accorde avec le complément direct (CD) si ce dernier se situe à gauche du verbe. Ici, le CD est le pronom relatif que, à gauche, mis pour les batailles ardues (féminin pluriel).
maitres OU maîtres : n. m. maitre au pluriel. Personne qui a l’autorité dans un lieu. À ne pas confondre avec le nom homophone mètre (« unité de mesure de longueur »). Graphie rectifiée :maitre (sans accent circonflexe).
leurs : dét. poss. leur au pluriel (détermine terres). Qui appartient ou est lié à eux ou elles. Le déterminant possessif leur est variable. Comme les autres déterminants possessifs (mon, ton, son, notre, votre), il se rapporte à un nom et s’accorde avec lui. Truc : pour vérifier qu’il s’agit bien du déterminant possessif, on peut remplacer leur par mon ou ma, et leurs par mes.
Grande Allée : n. pr. Nom d’une rue très populaire de la ville de Québec.
terrasses : n. f. terrasse au pluriel. Emplacement sur le trottoir d’une voie publique, où sont disposées des tables et des chaises devant un bistrot, un café. Attention au double r et au double s.
toutes : pron. indéf. tout au féminin pluriel. L’ensemble de ce ou ceux dont il est question, tel qu’il n’y a rien ou personne hors de cet ensemble. Au pluriel, le pronom indéfini tout reprend souvent un nom, un groupe du nom ou un pronom de la phrase. Tout prend donc les marques d’accord du groupe qu’il reprend, ici des terrasses.
proposent : v. proposer à l’indicatif présent, 3e personne du pluriel (sujet : Des terrasses). Dire à une personne qu’on croit souhaitable de choisir quelque chose, d’accepter ce qu’on présente.
affamés : adj. affamé au masculin pluriel (s’accorde avec voyageurs). Qui a faim. Attention au double f !
mets : n. m. mets au pluriel. [Soutenu] ou [Régional] Aliment cuisiné. À noter que mets s’écrit toujours avec un s, et ce, même au singulier. À ne pas confondre avec la conjonction de coordination homophone mais (« le fait suivant s’opposant au fait précédent »).
boissons : n. f. boisson au pluriel. Liquide alcoolisé destiné à la consommation. Le nom multitude signifie « un grand nombre d’entités »; son complément, boissons, doit donc être au pluriel.
rafraichissantes OU rafraîchissantes : adj. rafraichissant au féminin pluriel (s’accorde avec boissons). Qui apaise la soif. Graphie rectifiée : rafraichissant (sans accent circonflexe).
découvertes : n. f. découverte au pluriel. Action de trouver, de découvrir ce qui était inconnu, ignoré ou caché. Le nom découverte s’écrit ici au pluriel, puisqu’il y a plus d’une découverte possible à faire dans la ville.
éblouiras : v. éblouir au futur simple de l’indicatif, 2e personne du singulier (sujet : tu). [Figuré] Provoquer l’émerveillement de.